FÊTE DES APÔTRES PIERRE ET PAUL: LE MÉTROPOLITE NESTOR A CÉLÉBRÉ LA LITURGIE EN LA CATHÉDRALE
le 12 juillet 2024, – fête des saints apôtres Pierre et Paul, l’Exarque patriarcal en Europe occidentale, métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale Nestor a célébré la Divine Liturgie en la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris.
Monseigneur était assisté par le clergé de la cathédrale: le prêtre Daniel Naberejny, le hiéromoine Irénée (Gribov) et le hiérodiacre Denis (Volkov).
Pendant l’office, des chants et des prières ont été dits en slavon et en français.
Le hiéromoine Irénée a prononcé le sermon avant la communion des fidèles.
Après la Liturgie, sous les hymnes aux saints disciples du Christ, le hiérarque et le clergé qui l’assistait ont vénéré l’icône des apôtres Pierre et Paul.
Ensuite, le métropolite Nestor s’est adressé aux fidèles avec une homélie archipastorale, dans laquelle il a parlé de l’importance de la mission apostolique et du martyre des saints Pierre et Paul, et a félicité la communauté pour la fin du jeûne des Apôtres.
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Note historique :
Les premières mentions de la fête remontent au IVe siècle. Selon la Tradition de l’Église chrétienne, la fête a d’abord été célébrée à Rome, dont les évêques revendiquent leur succession de l’apôtre Pierre. Le 29 juin (selon le calendrier julien) de l’année 258, à Rome, les reliques des apôtres Pierre et Paul ont été transférées. Au fil du temps, cette date, le 29 juin, est devenue le jour de la commémoration commune du martyre des saints Pierre et Paul.
À ce propos, le saint Augustin écrit : « Nous célébrons en un seul jour la mémoire de la passion de ces deux apôtres, bien qu’ils aient souffert en des jours différents, mais par l’esprit et la proximité de leurs souffrances, ils ne forment qu’un ». Saint Augustin d’Hippone a déclaré dans l’un de ses nombreux sermons consacrés aux apôtres Pierre et Paul, qu’il n’avait jamais vu une aussi grande assemblée de croyants que le jour des apôtres Pierre et Paul (« non video tantum populum congregatum, quantus congregari debuit in Natali passionis Apostolorum », Augustinus, Sermo CCXCVIII, In Natali apostolorum Petri et Pauli, IV, 1).
Et saint Léon le Grand s’exclame dans l’une de ses homélies pour cette fête : « Il est utile et digne de lever les yeux vers la contemplation de la gloire du bienheureux apôtre Pierre et de célébrer ce jour principalement en l’honneur de celui qui a été arrosé par des flots si abondants de la Source Véritable de toute grâce » (Sermo IV. II. PL. 54. col. 149).
Il est intéressant de noter que dans la Tradition chrétienne ancienne, cette fête était appelée « la Nativité des saints apôtres Pierre et Paul », car selon l’ancienne et pieuse tradition chrétienne, le jour de la mort juste était considéré comme une naissance dans une autre vie, celle d’éternelle dans les demeures du Dieu et Sauveur du genre humain.
Vers 324, sous l’empereur Constantin égal aux apôtres, les premières églises en l’honneur des apôtres Pierre et Paul ont été construites dans les deux capitales de l’Empire romain – Rome et Constantinople. Dès lors, la fête est devenue particulièrement importante et grande.
L’élévation de la portée de cette fête n’est pas fortuite et est associée au fait qu’après les trois premiers siècles de persécution des chrétiens, la foi au Christ crucifié et ressuscité a finalement obtenu le statut de religion légale (autorisée), et l’Église chrétienne a eu la possibilité de porter librement Son message salvateur parmi la population païenne de l’œcumène (Empire byzantin), à quoi les saints apôtres Pierre et Paul ont consacré toute leur vie à l’aube du Christianisme.